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 Leibniz - Nouveaux essais sur l'entendement humain

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Erwann Bleu

Erwann Bleu


Messages : 21
Date d'inscription : 12/12/2008

Leibniz - Nouveaux essais sur l'entendement humain Empty
MessageSujet: Leibniz - Nouveaux essais sur l'entendement humain   Leibniz - Nouveaux essais sur l'entendement humain EmptyDim 21 Déc - 14:55

[] PREFACE

. Les différends entre Théophile (Leibniz) et Philalèthe (Locke) alimentant l'ouvrage :
- Savoir si l'âme est vide et si tout ce qui y est provient des sens ainsi que de l'expérience, ou si elle contient originairement des principes réveillés par occasions.
- Savoir si toutes les vérités dépendent de l'expérience (inductions et exemples) ou s'il y en a qui ont un autre fondement.

. Les sens touchent la particularité et la généralité, et n'établissent pas l'universel.

. Les preuves de la métaphysique (théologie) et de la morale (jurisprudence), toutes deux appartenant à la logique, reposent sur des principes internes innés : les sens nous fournissent l'occasion de leur découverte, et les expériences servent à confirmer la raison (prouvant la supériorité de l'homme sur les animaux, qui en restent à l'empirie, c'est-à-dire à la généralité non nécessaire basée sur l'imagination et la mémoire sans découverte des raisons ayant fait de tel cas ce qu'il a été dans le passé).

. Oppose l'exemple du marbre veiné à la tabula rasa : les veines dessinent quelque figure que le travail (l'action) se charge de faire apparaître - les actions font paraître ces figures (vérités) mais ces dernières ne sont pas elles-mêmes actions.

. Alors que pour Locke il y a des corps sans mouvement (ce qui signifie qu'il est possible qu'il y ait des âmes sans pensée - par exemple dans le sommeil sans rêve), pour Leibniz il n'existe pas de repos absolu ni de substance sans action : "D'ailleurs il y a milles marques qui font juger qu'il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sans aperception et sans réflexion, c'est-à-dire des changements dans l'âme même dont nous ne nous apercevons pas, parce que ces impressions sont ou trop petites et en trop grand nombre ou trop unies, en sorte qu'elles n'ont rien d'assez distinguant à part, mais jointes à d'autres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de se faire sentir au moins confusément dans l'assemblage" (ainsi par exemple on ne fait plus attention aux objets habituels, l'habitude abaisse l'attention alors que la nouveauté la ravive, mais ils sont toujours perçus puisque l'on peut ramener l'attention sur eux).

. "Cent mille riens ne sauraient faire quelque chose".

. "On peut même dire qu'en conséquence de ces petites perceptions le présent est plein de l'avenir et chargé du passé, que tout est conspirant [...] et que dans la moindre des substances, des yeux aussi perçants que ceux de Dieu pourraient lire toute la suite des choses de l'univers" : ces "petites perceptions" insensibles gardent trace de tous les états précédents de l'individu, tout en faisant la connexion avec son état présent ; elles sont connaissables par un esprit supérieur et permettent de retrouver le souvenir de ces états (c'est pourquoi la mort n'est qu'un long sommeil).

. Principe de raison suffisante (que Descartes ne suit pas lorsqu'il considère les qualités sensibles comme arbitraires) : "l'auteur des choses ne fait rien sans harmonie et sans raison".

. Loi de la continuité : "la nature ne fait jamais des sauts" ("tout cela fait bien juger que les perceptions remarquables viennent par degrés de celles trop petites pour être remarquées").

. "L'immense subtilité des choses enveloppe toujours et partout un infini actuel".

. "J'ai aussi remarqué qu'en vertu des variations insensibles, deux choses individuelles ne sauraient être parfaitement semblables, et qu'elles doivent toujours différer plus que numero".

. Seule la suprême raison peut comprendre distinctement tout l'infini, toutes les raisons et toutes les suites. "Tout ce que nous pouvons sur les infinités, c'est de les connaître confusément, et de savoir au moins distinctement qu'elles y sont".

. Chaque âme a toujours chacune son rapport différent et originaire aux points de vue qu'elle aura dans l'univers (et chaque âme, soit chaque "substance simple", est toujours liée à un corps).

. Locke considère le vide comme nécessaire au mouvement car la matière est composée de petites parties raides alors que, selon Leibniz, "il faut plutôt concevoir l'espace comme plein d'une matière originairement fluide, susceptible de toutes les divisions et assujettie même actuellement à des divisions et subdivisions à l'infini, mais avec cette différence pourtant, qu'elle est divisible et divisée inégalement en différents endroits à cause des mouvements qui y sont déjà plus ou moins conspirants" : avec la loi de continuité, rien n'est ni suprêmement dur ou fluide à un extrême degré.

. Il y a deux genres : le genre logique/idéal (varié par des différences simples) et le genre réel/physique (dont les différences sont des modifications, c'est-à-dire matière). Modifications métaphysiques (où il y a homogénéité) et physiques (où il y a une masse homogène solide).

. La matière ne peut produire elle-même (machinalement) de sentiment ou de la raison.

. On peut nier ce qui absolument n'est point intelligible ou explicable (mais pas ce qu'on entend point).

. La force de concevoir des créatures est la mesure du pouvoir de la nature, non de Dieu.

. "Les modifications qui peuvent venir naturellement ou sans miracle à un même sujet y doivent venir des limitations ou variations d'un genre réel ou d'une nature originaire constante et absolue" : Dieu donne aux substances des qualités qui leur sont naturelles (c'est-à-dire qui pourront être dérivées de leur nature comme des modifications explicables - ce ne sont pas des qualités occultes).
En conséquence, puisque la matière n'est pas naturellement capable de penser ou de sentir (sinon "on pourrait concevoir des grandeurs, figures et mouvements dont la conjonction machinale pût produire quelque chose de pensant et même de sentant dans une masse où il n'y eut rien de tel"), c'est bien que Dieu y a lui-même introduit une substance dont la nature est de penser (âme immatérielle) et/ou de sentir (sentiment) - sinon "il faudrait que la matière eut été exaltée miraculeusement pour recevoir une puissance dont elle n'est pas capable naturellement".

. "Pour ce qui est de la difficulté [...] de concevoir une substance immatérielle, elle cessera [...] quand on ne demandera pas des substances séparées de la matière, comme en effet je ne crois pas qu'il y en ait jamais naturellement parmi les créatures".
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Erwann Bleu

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MessageSujet: Re: Leibniz - Nouveaux essais sur l'entendement humain   Leibniz - Nouveaux essais sur l'entendement humain EmptyDim 21 Déc - 18:31

[] LIVRE I : DES NOTIONS INNEES.

> CHAPITRE I : S'IL Y A DES PRINCIPES INNES DANS L'ESPRIT DE L'HOMME.

. Philalèthe se déclare proche de Gassendi et précise avoir lu Locke, tandis que Théophile annonce qu'il n'est plus cartésien et qu'il a lu Locke et Leibniz.

. Alors que Philalèthe prétend être contre les idées innées, Théophile pose que l'entendement contient les vérités nécessaires tandis que les expériences des sens (perceptions - confuses) entraînent les vérités de fait.

. Philalèthe défend l'idée que même les principes d'existence et de non-contradiction sont relatifs (et qu'un consentement du genre humain sur certains principes ne peut prouver qu'ils sont innés). Théophile réplique que l'on doit travailler à pouvoir démontrer tous les axiomes non primitifs. Il rappelle alors que, toujours, les hommes ont craint/vénéré/cru à quelque chose comme un "Pouvoir supérieur", ce qui signifie que l'idée de Dieu "ne laisse pas d'être dans le fond de nos âmes, sans y être mise" et les "lois éternelles" y sont gravées "par une espèce d'instinct". Ainsi un "consentement assez général parmi les hommes est un indice, et non pas une démonstration d'un principe inné". Il ajoute que les deux principes d'existence et de non-contradiction sont innés même si pas forcément conscients puisqu'on les reconnaît et qu'on s'en sert toujours.

. Philalèthe objecte qu'il ne peut y avoir dans l'âme des principes que l'on aperçoit pas - Théophile explique que l'on peut ne pas se souvenir immédiatement et simultanément des connaissances présentes dans notre mémoire (souvenir et réminiscence).

. Philalèthe déclare que si l'on admet une proposition innée, alors toutes les propositions raisonnables passées et à venir le sont aussi. Théophile en est d'accord pour ce qui concerne les idées pures et les vérités nécessaires bien qu'il admette que ces idées ne pourraient être envisagées si l'on n'avait "jamais rien vu ni touché" (les idées abstraites ont besoin de quelque chose de sensible) : mais "toutes les vérités qu'on peut tirer des connaissances innées primitives se peuvent encore appeler innées, parce que l'esprit les peut tirer de son propre fonds, quoique souvent ce ne soit pas une chose aisée".
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