Quelques aperçus sur les passions

Antiquité grecque et latine :

Le terme de « pathos » entraîne une idée de passivité du sujet (même sans connotation morale, comme chez Aristote).
Les passions y sont abordées sous un angle descriptif (les effets) et normatif (qu'en faire ?).
La puissance et le dynamisme des passions sont affirmés.


Classiques :

Rupture avec Descartes (Traité des passions de l'âme), qui privilégie une approche physicienne en cherchant la nature et les causes des passions (renvoie à la physiologie).
Au Moyen-Âge : la fervor (souffrance) des mystiques.
Passage à l'analyse de la spécificité des passions.
On passe d'un discours sur les passions (antiquité) à un discours des passions (elles deviennent des objets avec une efficacité et une valorisation qui constituent le propre de l'individu – Helvetius).


Questions :

1).Nature des passions ?
2).Dénombrement et engendrement.
3).Valeur ?


Nature :

Chez les Anciens, c'est un emportement/accaparement de la partie rationnelle (définissant la liberté, le choix, la réflexion) de l'âme par sa partie sensitive (corps).
Conflit interne à l'âme qui n'est pas suffisamment distincte du corps.
Problème de l'étiologie des passions (viennent ou de l'âme ou du corps) : la « justification » chez Malebranche est le processus par lequel les passions circulent de l'âme au corps (et vice-versa).
Conservation de la créativité des passions.


Dénombrement et engendrement :

Par une métaphysique et une ontologie subviennent un classement/ordre des passions important pour le système du monde et qui fondent une anthropologie (propre de l'homme et de son rapport au monde).
Pour Descartes, les passions, en joignant l'âme et le corps, diffèrent de la seule physique et de la seule métaphysique puisqu'elles impliquent l'homme comme un tout.


Valeurs :

On cesse d'opposer les passions à la raison en les mettant au service de l'homme (créer et agir).
La passion est une force possédant sa propre spécificité.